L’Albatros (Charles Baudelaire, uit Les fleurs du mal, 1861

  

L’Albatros (Charles Baudelaire, uit Les fleurs du mal, 1861

 

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

À peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

 

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !


Baudelaire gebruikt hier metaforen, beelden van een albatros die een goed gezelschap is op zee.

Een excellente  vlieger die glijdt in de hoge wolken , zelfs bij onweer en het  verscheurt.

Maar geland sleept hij zijn vleugels onbehouwen over het dek , zij belemmeren hem te lopen

Beeld van wat je bent waar te maken en niet iets te willen waarvoor je niet geschikt bent;

Vliegen is de kracht van het scheppen.

A une passante.

Een plots frappante verschijning die wiegend , in kadans, majestueus zwart over staat loopt

Haar ogen zijn boos en orkaanachtig.

Zachtheid die fascineert en vreugde die doodt.

Een lichtflits in de nacht maakt haar zichtbaar en raakt me , ik word herboren,

Zal ik je alleen nog in de eeuwigheid terug zien, ver van hier, te laat , nooit (verlangen)

Waar zal je zijn, je weet niet waar is ga .

Ik zou van je gehouden hebben en je wist het.

Vluchtige ontmoeting die raakt , pijn achterlaat. (ik wil je terugzien; kan niet)


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